A trente minutes de train au nord de Paris, dans l’Oise, au cœur des Hauts-de-France, les chevaux sont rois. Autour de l’hippodrome de Chantilly, à plusieurs kilomètres à la ronde, les écuries de cracks, ces chevaux de course qui valent (et rapportent) des millions, sont indiquées par des panneaux dont la typographie rivalise de sophistication. Dans cette campagne picarde, fief des sports équestres, un domaine marque sa différence.
Après plusieurs décennies passées à Fontaine-Chaalis, les Luraschi, famille de dresseurs, cascadeurs et circassiens, ont jeté l’ancre il y a cinq ans quelques kilomètres plus loin, à Ermenonville. Leurs chevaux, une cinquantaine au total, sont des pures races espagnoles ou lusitaniennes. Plus trapus que leurs cousins anglais coureurs, ils galopent moins vite mais sont plus agiles : ils sont donc plus à même d’être dressés pour devenir ces athlètes de la cascade que l’on voit dans les films de cape et d’épée du cinéma français. Une dizaine de professionnels, palefreniers et dresseurs travaillent avec et pour eux chaque jour.
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