La lutte contre le réchauffement climatique marque le pas en France. La baisse des émissions de gaz à effet de serre a fortement ralenti en 2024 dans le pays. Elles ont diminué de 1,8 % par rapport à 2023, selon les données provisoires publiées par le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), vendredi 28 mars. Un chiffre très inférieur à la réduction de − 5,8 % atteinte entre 2022 et 2023.
Le respect des objectifs climatiques nationaux implique d’aller presque trois fois plus vite, puisqu’il s’agit de réduire les émissions de 4,7 % par an en moyenne entre 2022 et 2030. « La trajectoire de nos émissions en 2024 marque un tournant net (…) alors que le plan prévoit d’accélérer », s’inquiétait déjà fin février le secrétariat général à la planification écologique (SGPE), dans une note interne destinée à l’exécutif et consultée par Le Monde.
« Les émissions continuent à baisser, ça c’est la bonne nouvelle, nous sommes toujours sur la bonne trajectoire, assure Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la transition écologique, interrogée sur TF1 vendredi. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il y a deux secteurs où c’est compliqué : les transports et les bâtiments. Il ne faut pas baisser la garde. » « C’est un vrai signal d’alarme », réagit de son côté Anne Bringault, la directrice des programmes au Réseau Action Climat, qui appelle à « un sursaut ».
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