La colère du peuple lepéniste et un soleil généreux n’ont pas suffi à remplir la modeste place Vauban, dimanche 6 avril, pour ce que le Rassemblement national (RN) envisageait comme une démonstration de force, six jours après le jugement condamnant Marine Le Pen à, notamment, cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national (ancien nom du RN).
Combien étaient-ils, ces citoyens insurgés, révoltés que la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics au profit de son parti et ses proches – elle a fait appel – empêche cette dernière de participer à l’élection présidentielle de 2027 ? Moins nombreux que lors des grands rassemblements du 1er-Mai du parti à Paris, en 1988 ou 2002 ; considérablement moins que lors du rassemblement au Trocadéro en soutien à François Fillon, le candidat de la droite menacé par la justice dans la dernière ligne droite de l’élection présidentielle de 2017 ; et pas tant que ne l’espérait le parti, qui tablait officieusement sur 8 000 à 10 000 personnes, mais n’en a réuni qu’une moitié environ.
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