Le Premier ministre François Bayrou se montre très critique vis-à-vis de Parcoursup, une plateforme qui organise selon lui « l’orientation précoce ».
Tout le contraire de la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, qui estime qu’il faut réfléchir « presque depuis la maternelle à la façon dont on se projette dans une formation ».
Le gouvernement pas franchement sur la même ligne au sujet de l’orientation professionnelle. Depuis son arrivée à Matignon, fin décembre, le Premier ministre François Bayrou ne masque pas son scepticisme vis-à-vis de la plateforme Parcoursup. Lors de sa déclaration de politique générale, en janvier, il indiquait que l’orientation précoce était « une erreur ». « Les enfants ne sont pas comme les poireaux, ils ne poussent pas tous à la même vitesse », avait-il résumé.
L’orientation précoce est une orientation sociale
L’orientation précoce est une orientation sociale
François Bayrou
Sa ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, n’est visiblement pas du même avis. Lundi 7 avril, l’ex-cheffe du gouvernement a même plaidé pour que l’orientation se prépare de plus en plus tôt. « On ne doit pas définir l’orientation au moment où on remplit ses choix Parcoursup », a-t-elle indiqué sur LCP (nouvelle fenêtre). « Il faut se préparer très jeune, dès le départ, presque depuis la maternelle, à réfléchir à la façon dont on se projette dans une formation et dans un métier. »
Une prise de position encore très éloignée de celle défendue par François Bayrou. Quelques jours plus tôt, le Premier ministre s’était à nouveau montré « très interrogatif sur Parcoursup ». « C’est l’organisation de l’orientation précoce », avait-il regretté devant le Conseil économique, social et environnemental (Cese). « L’orientation précoce est en réalité, si l’on y réfléchit, la plupart du temps une orientation sociale. Mais qui, en seconde et même en première et en terminale, peut dire qu’il est certain de ce qu’il veut faire plus tard ? »