Si le marché reste favorable aux acheteurs, le stock de biens immobiliers à vendre se réduit par endroits, et négocier peut devenir plus difficile. Pourtant, il demeure possible de « réaliser de bonnes affaires » – une expression qui recouvre des réalités différentes selon les objectifs de chacun, mais que l’on peut définir comme « obtenir un bon rapport qualité-prix, comparé au marché ».
Connaître le marché
Pour ce faire, il importe de bien connaître le marché local. Cela nécessite de scruter les sites d’annonces très régulièrement, pour voir ce qui se vend et ce qui reste en ligne. On peut aussi consulter les sites d’estimation (Meilleurs Agents, Efficity, Bien’ici, SeLoger, PAP, etc.). Et se rendre sur le site App.dvf.etalab.gouv.fr : l’administration fiscale y publie les transactions. Même si les données sont intégrées avec un peu de retard, il s’agit des prix vraiment payés et non d’annonces.
S’informer auprès des notaires est également utile – ils ont accès à des bases où les transactions sont enregistrées. Ces recherches permettront d’affiner ses objectifs et de vérifier que le projet est réaliste.
Cibler la marge de négociation
Une fois les prix du marché connus, quelle ristourne négocier avec le vendeur ? Elle variera fortement selon les biens et les villes. Difficile de négocier à la baisse un bien rare dont le prix est cohérent par rapport au marché. Mais des travaux lourds à réaliser, une mauvaise note de diagnostic de performance énergétique (DPE) ou des vendeurs pressés peuvent ouvrir la voie à une offre bien plus basse que le prix affiché sur l’annonce. Thibault Sudre, notaire à Bordeaux, indique avoir assisté récemment encore à une vente conclue un quart sous le prix annoncé.
Attention à ne pas proposer un prix trop bas, qui froisserait le vendeur. De façon générale, le dernier baromètre des prix immobiliers LPI-IAD sur les tendances des marchés immobiliers à fin février 2025 estime que la marge de négociation moyenne est actuellement de 8 % (8,5 % pour les maisons, 7,5 % pour les appartements). Les marges sont plus faibles dans les territoires à prix élevés, comme en Ile-de-France ou en Rhône-Alpes – les vendeurs y sont rarement prêts à rogner sur le produit de la vente.
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