Négation de la crise climatique ou de son origine humaine, fausses informations sur les énergies renouvelables et les véhicules électriques… La désinformation climatique n’est plus l’apanage des réseaux sociaux mais se « normalise » également dans une partie des médias audiovisuels français. C’est la conclusion principale d’une étude inédite publiée jeudi 10 avril par Data for Good, QuotaClimat et Science Feedback, trois organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées dans l’analyse du traitement médiatique des enjeux écologiques.
Ces associations ont recensé et analysé 128 cas de désinformation climatique au cours du premier trimestre 2025, soit une dizaine par semaine, en passant au crible les programmes d’information des dix-huit principales chaînes de télévision et de radio, à l’aide d’une intelligence artificielle. Il s’agit d’affirmations « non étayées », « scientifiquement contredites », « manipulatrices par omission » ou « fondées sur des théories invalidées », précise le rapport.
« On ne s’attendait pas à en trouver autant. C’est une sonnette d’alarme », s’inquiète Charles Terroille, responsable de projets à Science Feedback. Jean Sauvignon, responsable des analyses à QuotaClimat, y voit également un « grave problème démocratique », alors que les médias, consultés par des millions de Français, jouent un rôle-clé dans la formation de l’opinion et du débat publics.
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