L’aventure brésilienne du footballeur Dimitri Payet, 38 ans, tourne au sordide. Selon l’Agence France-Presse (AFP), une femme de 28 ans, avocate de profession et supportrice de Vasco de Gama, le club de Rio où l’ancien joueur international évolue depuis 2023, l’accuse, dans une plainte déposée le 29 mars, de « violences physique, morale, psychologique et sexuelle ».
« La plainte a été enregistrée dans un commissariat spécialisé dans l’assistance aux femmes. L’enquête est en cours, sous le sceau de la confidentialité », a fait savoir la police civile de Rio à l’AFP.
La jeune femme qui accuse l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille dit avoir eu une relation amoureuse avec lui. Selon le procès-verbal de la police, la plaignante affirme aussi avoir « été agressée par Dimitri Payet, ce qui a laissé des marques sur son corps ». Contactés, le joueur et son club n’ont pas répondu aux sollicitations de l’AFP.
« Humiliations »
La plaignante dit avoir connu le joueur sur le réseau social Instagram en août 2024. Elle explique s’être rendue plusieurs fois à Rio pour lui rendre visite. « En décembre, nous avons eu notre première dispute et il a commencé à me dire qu’il allait m’infliger des punitions », a-t-elle raconté.
« Il me demandait des preuves d’amour qui consistaient en des humiliations. J’ai enregistré des vidéos dans lesquelles je buvais mon urine, je buvais l’eau de la cuvette des toilettes, je léchais le sol », a-t-elle détaillé auprès de l’AFP, réitérant le contenu de la plainte.
La jeune femme fait aussi état de « violences physiques » de la part du joueur, affirmant qu’il arrivait à celui-ci de la « pousser » et de lui « marcher dessus ». Dans un autre procès-verbal, auquel l’AFP a également eu accès, elle a demandé à la police « des mesures de protection » face au « comportement agressif » du footballeur, dénonçant des « menaces voilées ».
La plaignante dit souffrir du trouble de la personnalité limite, qui se caractérise par une hypersensibilité et une instabilité émotionnelle dans les relations interpersonnelles. « Je veux que justice soit rendue, car il a abusé de ma vulnérabilité psychologique pour obtenir des avantages sexuels », a-t-elle affirmé à l’AFP. « Je suis avocate, je n’aurais jamais fait de dénonciations aussi graves à la légère », a-t-elle conclu.