Le producteur de rap américain P. Diddy a plaidé non coupable de deux nouveaux chefs d’accusation, lundi 14 avril, à quelques semaines de son procès qui s’ouvrira en mai pour un vaste réseau de trafic sexuel qu’il est soupçonné d’avoir dirigé.
Un nouvel acte d’accusation contre cet ancien magnat du hip-hop, emprisonné depuis septembre dernier en vue de ce procès, a été émis début avril pour trafic sexuel et de transport à des fins de prostitution, liés à une femme simplement identifiée comme « Victime-2 » par les procureurs.
P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, a comparu lundi devant le juge Arun Subramanian, à New York, où il avait déjà plaidé non coupable de trois premiers chefs d’accusation, et pour lesquels il encourt une peine de prison à perpétuité.
Plus de 120 victimes présumées
Le procès tant attendu devrait commencer par la sélection du jury le 5 mai, mais selon plusieurs médias américains, l’un de ses avocats, Marc Agnifilo, a annoncé lundi que la défense pourrait demander un report de deux semaines afin d’examiner de nouvelles preuves. Le juge a donné deux jours à la défense pour présenter une demande écrite de report.
Au cours de ce procès, le producteur sera également jugé pour trafic à des fins d’exploitation sexuelle ou encore extorsions. Plusieurs plaintes ont été révélées à l’automne 2023 contre P. Diddy, aussi appelé Diddy ou Puff Daddy, concernant notamment des accusations de viol émanant de la chanteuse de R & B Cassie, qui a été sa compagne, une procédure finalement réglée par un accord « à l’amiable ».
Arrêté à l’automne dernier, il est accusé par la justice américaine d’avoir mis son empire musical au service d’un système violent de trafic à des fins d’exploitation sexuelle. Depuis, il a été visé par les plaintes au civil de plus de 120 victimes présumées. Superstar, Sean Combs est aujourd’hui décrit par ses victimes comme un prédateur sexuel violent, qui utilisait alcool et drogues pour obtenir leur soumission.