Bernard Arnault, PDG de LVMH, s’est dit ce jeudi favorable à une « zone de libre-échange » entre l’Union européenne et les États-Unis.
Si les négociations entre l’Europe et les États-Unis aboutissent à des droits de douane élevés, son groupe sera « forcément amené à augmenter (ses) productions américaines », a-t-il mis en garde.
Le PDG de LVMH, Bernard Arnault, a appelé jeudi les dirigeants européens à résoudre les tensions commerciales avec les États-Unis « à l’amiable », plaidant même pour l’établissement d’une zone de libre-échange entre ces deux puissances économiques. Lors de l’assemblée générale des actionnaires de son groupe, il a exprimé ses préoccupations face aux nouveaux droits de douane imposés par l’administration Trump, soulignant l’importance de pourparlers intelligents pour le luxe ou d’autres secteurs comme la viticulture.
« Il faut absolument trouver un accord, comme les dirigeants de Bruxelles semblent essayer d’en trouver un pour la voiture allemande. Pour la viticulture française, c’est vital », a-t-il insisté. « Ces négociations sont vitales pour beaucoup d’entreprises en France, et malheureusement, j’ai l’impression que nos amis britanniques sont plus concrets dans l’avancée des négociations », a déploré Bernard Arnault. Il s’est montré très critique envers la bureaucratie de l’Union européenne qui « n’est pas dirigée par un pouvoir politique, mais par un pouvoir bureaucratique qui passe son temps à éditer des réglementations« , compliquant ainsi la création d’une zone de libre-échange entre les Etats-Unis et l’UE.
Un souhait partagé avec Elon Musk
Le PDG de LVMH a également mis en garde : si les négociations échouent et que des droits de douane élevés sont instaurés, LVMH sera contraint d’augmenter sa production aux États-Unis. Bernard Arnault a précisé que la responsabilité de cette situation incomberait à Bruxelles et non aux entreprises.
Ce souhait de créer une zone de libre-échange fait écho aux aspirations d’autres figures influentes, comme le milliardaire Elon Musk, qui a récemment exprimé son soutien à cette initiative. Pendant ce temps, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé à Washington une exemption totale et réciproque de droits de douane sur les produits industriels, dans le but d’éviter une escalade des tensions commerciales.