L’armée américaine a annoncé, jeudi 17 avril, avoir mené des bombardements qui ont abouti à la « destruction » du « port pétrolier de Ras Issa » contrôlé par les rebelles houthistes du Yémen, contre lesquels Washington multiplie les attaques de manière quasi quotidienne depuis un mois.
« L’objectif de ces frappes était de s’en prendre aux sources économiques du pouvoir des houthistes », a déclaré le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (CentCom) dans un communiqué. « Les Etats-Unis ont pris [ces] mesures afin d’éliminer cette source d’hydrocarbures pour les terroristes houthistes, soutenus par l’Iran, et les priver du revenu illégal qui a financé [leurs] actions pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans », ajoute le communiqué. « Une série de raids américains a visé le port pétrolier de Ras Issa », a pour sa part annoncé l’agence de presse des rebelles, Saba.
Washington dit regretter que la désignation des houthistes comme organisation terroriste étrangère n’ait pas empêché des navires de livrer du carburant à ce port de Ras Issa, situé au nord de Hodeida, sur la mer Rouge. « Ces hydrocarbures devraient être fournis de manière légitime aux habitants du Yémen », écrit encore le CentCom, qui estime que les houthistes détournent les revenus tirés du port.
Les Etats-Unis cherchent à les empêcher de mener des attaques contre des navires empruntant la mer Rouge, et Donald Trump a fait, à la mi-mars, intensifier ces frappes. Les houthistes ont commencé à attaquer Israël et les navires qui lui sont liés au large du Yémen après le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre 2023, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. Ces attaques, qui visent également les navires militaires américains, ont perturbé le trafic en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial.
Les houthistes, soutenus par l’Iran, contrôlent de vastes régions du Yémen en guerre.