Les coliques peuvent survenir entre 1 et 4 mois et qui touchent environ 1 nourrisson sur 10.
Il existe des solutions simples pour soulager bébé.
Des pleurs importants ne riment pas toujours avec coliques.
Pleurs incontrôlables et bébé inconsolable… Les coliques du nourrisson peuvent être assez fréquentes chez les bébés âgés entre un et quatre mois. Elles sont associées à des périodes de pleurs intenses qui peuvent vite désemparer les parents. Mais encore faut-il savoir s’il s’agit réellement de coliques. Si on les pense répandus, la réalité est souvent plus nuancée.
Supposément affiliée à un inconfort digestif, l’origine des coliques n’a pas de cause unique et clairement identifiée. « Il n’y a aucune preuve que ces pleurs soient causés par une douleur (abdominale ou autre)« , rappelle le Groupe Francophone d’Hépatologie-Gastroentérologie et Nutrition Pédiatriques. Cela englobe un ensemble de symptômes comme les pleurs, les gaz et les crispations. « On utilise souvent le mot colique comme un fourre-tout », déplore Caroline Ferriol, experte en psychopédagogie de la relation et en sciences humaines.
Il faut garder à l’esprit qu’une crise que l’on suppose être une colique peut avoir une tout autre source. « Beaucoup de bébés dits ‘à coliques’ ont des symptômes comparables à ceux du manque de sommeil, de problématiques de déséquilibre alimentaire, de tensions, de RGO (reflux gastro-œsophagien, NDLR)…« , évoque Caroline Ferriol. Autant de pistes à explorer avant de conclure trop vite.
Comment reconnaître et soulager une colique (ou autre chose) ?
Afin de mieux comprendre les crises de bébé, il est possible de suivre quelques étapes qui peuvent aider à identifier (ou non) une colique. Les pleurs surviennent-ils toujours à la même heure ? Bébé a-t-il des régurgitations, semble-t-il gêné pendant les repas ? Est-il apaisé lorsqu’on le porte, qu’on le masse, qu’on le berce ? Des gestes simples existent pour soulager, comme le recommande Caroline Ferriol :
– Vérifier la succion, c’est-à-dire de contrôler la position au sein ou au biberon, et la fréquence des repas.
– Travailler sur son confort digestif : massages, portage en position verticale, bains enveloppants pour calmer les tensions.
– Explorer son alimentation ainsi que celle de la mère si allaitement, avec l’aide d’un professionnel et en cas de suspicion d’intolérances.
Il est également important de consulter un pédiatre afin de poser un diagnostic clair et obtenir un accompagnement adapté. Surtout, « il ne faut pas faire d’auto prescription« , appuie le Dr Arnault Pfersdorff, pédiatre invité dans « La Maison des Maternelles » sur France 2, qui cite en exemple des parents qui vont « changer intempestivement le lait« , sans l’avis du médecin.
Les coliques ne sont pas une étape « obligée » dans la vie de bébé
Jusqu’à 40% des nourrissons seraient concernés par des coliques, comme le note Naître et Grandir. « Ah ce sont des coliques, ça passera ! ». En tant que parent, vous avez peut-être déjà entendu cette idée reçue. Il ne s’agit pas d’une « fatalité », insiste Caroline Ferriol. « Non, un bébé qui pleure n’a pas à ‘endurer’ ses premiers mois« , souligne l’auteure du best-seller Le Grand Guide du sommeil de mon bébé. D’autant plus qu’il ne faut pas associer les pleurs à quelque chose de banal. « Ce n’est pas « normal » qu’un nourrisson pleure plusieurs heures par jour« , analyse Caroline Ferriol. Le nourrisson appelle à l’aide et exprime un inconfort. Face à cette période difficile, il faut donc faire preuve de résilience afin de mettre en place des leviers d’action avec l’aide de professionnels qui pourront aider bébé.