On a souvent le sentiment que faire les courses coûte beaucoup plus cher qu’il y a 25 ans.
Faux, répond cet expert qui le démontre avec une méthode de calcul pour le moins originale.
Il a comparé le temps qu’il fallait travailler il y a 25 ans pour s’acheter un produit et le temps qu’il faut travailler aujourd’hui pour s’offrir la même chose.
Suivez la couverture complète
Le 20H
Notre panier de courses, nous coûte-t-il vraiment plus cher qu’avant ? Christian Lefebvre en est sûr. « Si je remonte dans le passé, il y a 40 ans, on ne comptait pas », explique ce consommateur qui a retrouvé un prospectus datant d’avril 1985, comme on peut le voir dans le reportage en tête de cet article. Le camembert coûtait alors 6 francs et 25 centimes, soit 0,95 euro. Mais Christian a oublié une donnée cruciale : dans le même temps, nos revenus, eux aussi, ont augmenté. En 25 ans, le salaire médian a quasiment doublé.
Pour en avoir le cœur net, cet expert a trouvé une manière objective de calculer le prix de notre panier au supermarché. « Combien de temps faut-il travailler aujourd’hui pour se payer un produit et combien de temps fallait-il travailler il y a 25 ans pour s’offrir la même chose ? », explique Gregory Caret, directeur de l’observatoire de la consommation du magazine UFC que choisir.
Travailler moins pour acheter un camembert
S’il faut travailler deux fois plus de temps aujourd’hui pour acheter de l’huile d’olive, il faut en réalité travailler deux minutes de moins par rapport à il y a 25 ans pour s’offrir un camembert. Pour le riz, par exemple, il faut travailler quatre minutes de moins. Le constat est clair : aujourd’hui, pour faire le plein de courses, il faut travailler deux minutes et quarante secondes de moins qu’il y a 20 ans.
Mais il y a quelques exceptions, notamment pour le café. « Dans les années 1980, la majorité des gens faisaient leur café à partir de café en poudre, ce qui reste aujourd’hui encore la manière la moins chère. En revanche, depuis, les personnes consomment du café avec des capsules qui peuvent être en aluminium. L’aluminium ayant augmenté, le café à la tasse est devenu plus onéreux », note Elisabeth Cony, fondatrice de Madame Benchmark.
Mais il y a des choses qui ont aussi beaucoup baissé comme l’habillement. Il y a 40 ans, cela représentait 12 % de notre budget. Aujourd’hui c’est six fois moins en raison de l’arrivée massive de vêtements, produits à bas coût en Asie.
