Vendredi 11 avril. A peine achevée sa permanence parlementaire, au deuxième étage de l’hôtel de ville de Vaulx-en-Velin, Abdelkader Lahmar file en direction du Mas du Taureau. Le député (La France insoumise, LFI) de la 7e circonscription du Rhône veut discuter avec les familles à la sortie de l’école primaire Angelina-Courcelles, traumatisées par le règlement de comptes qui s’est produit quatre jours auparavant : un jeune homme de 19 ans a été abattu de plusieurs balles devant un point de deal, au rez-de-chaussée d’une copropriété délabrée, en plein milieu de journée.
L’élu « insoumis » emprunte le chemin des Barques. A 20 mètres de l’école, il contourne une épaisse tache brunâtre. « Ils auraient pu nettoyer le sang. C’est glauque, qu’attendent-ils ? », peste-t-il. Avant de préciser : « Ce point de deal, je l’ai signalé à la préfète depuis longtemps, on m’a dit que ça prend du temps de faire les enquêtes. Et voilà où on en est. » La déambulation déborde le cadre de sa permanence parlementaire. Entouré de plusieurs collaborateurs et militants, Abdelkader Lahmar n’en fait pas mystère : il prépare activement une liste « insoumise » en vue des élections municipales de 2026 à Vaulx-en-Velin. Ce qui laisse présager une rude confrontation avec la maire sortante, Hélène Geoffroy (Parti socialiste, PS), laquelle dénonce notoirement le discours « agressif et séparatiste » de LFI.
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