Sa manière de rapper a fasciné Jean-Michel Basquiat, qui l’a produit, a dessiné la pochette de son single Beat Bop (1983) ou encore peint son portrait. Sa musique et lui-même apparaissent dans les documentaires de référence sur les débuts du mouvement hip-hop aux Etats-Unis Style Wars et Wild Style en 1983. Il a fait partie de l’exposition collective « New York/New Wave » au MoMA PS1 en 1981. En 1982, il était de la tournée mondiale « New York City Rap Tour ». Jim Jarmusch lui a donné une scène dans Stranger Than Paradise, en 1984, année où il est invité à performer pendant le défilé des 25 ans de Valentino à la fashion week de Milan… Rammellzee (1960-2010) a traversé les années 1980 comme une comète, avant de disparaître des radars.
« C’est un artiste à la fois iconique et inconnu, mythifié et incompris. Et c’est un vrai oubli de l’écriture de l’histoire de l’art », estime Hugo Vitrani, commissaire, avec Cédric Fauq, d’une double exposition en France, d’abord au Palais de Tokyo en 2025, puis au CAPC Musée d’art contemporain de Bordeaux en 2026. Cette rétrospective en deux temps, la plus importante jamais organisée en Europe, vient rendre un hommage muséal à un artiste visionnaire et inclassable, et donner enfin à voir la mesure de son champ d’action.
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