En l’espace de quelques semaines, l’économie internationale et les grands principes qui la structurent depuis la seconde guerre mondiale ont été bouleversés.
Parmi les récentes volte-face américaines, il faut citer le vote contre le soutien à l’Ukraine à l’ONU et le rapprochement avec la Russie, la menace d’annexion de certains territoires, l’engagement d’une guerre tarifaire, le licenciement de milliers de fonctionnaires fédéraux, la quasi-suppression de l’aide internationale, l’amorce d’expulsions massives et l’abandon de la lutte contre le changement climatique.
Les perspectives pour la stabilité politique mondiale, qui semblaient jusqu’alors positives, sont désormais des plus sombres.
Aux Etats-Unis, la récession menace, ce qui ébranlerait inévitablement l’économie internationale. Mark Zandi, économiste en chef au sein de Moody’s, estime que ce cas de figure a 60 % de risques de se produire, et souligne l’étrangeté d’un bouleversement économique « sciemment provoqué ». L’Europe et le Royaume-Uni ont déjà pris des mesures fiscales qui, il y a peu, auraient été considérées comme radicales : la Commission européenne a proposé l’initiative ReArm Europe tandis qu’en Allemagne et au Royaume-Uni se nouent des accords politiques visant à investir dans la défense.
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