L’élection en mars 2013, à l’âge de 76 ans, de l’Argentin Jorge Mario Bergoglio alors qu’il ne figurait pas parmi les favoris, a été le couronnement d’une ascension fulgurante. Nommé archevêque de Buenos Aires en février 1998, il a été le premier jésuite à avoir été nommé, par Jean Paul II, primat d’Argentine, le 21 janvier 2001.
Au Vatican, Mgr Bergoglio avait vu sa réputation grandement accrue parmi ses pairs pour son travail de rédacteur adjoint du rapport final du synode d’octobre 2001. Le rapporteur principal, l’archevêque de New York, Edward Egan, n’avait pu finir sa mission du fait des attentats terroristes du 11-Septembre. C’est au cardinal argentin qu’il était revenu de mener l’essentiel des travaux.
En dépit de cette carrière météorique, il était resté « très humble, menant une vie discrète et modeste », selon son ancien porte-parole à Buenos Aires, le père Guillermo Marco. Une austérité que Mgr Bergoglio avait tenu à conserver au Vatican.
C’était un intellectuel : ingénieur chimiste, il était également licencié en philosophie et en théologie. Suivant la tradition des disciples de saint Ignace de Loyola en Amérique latine, c’était également un homme d’action, inséré dans la réalité sociale. Malgré une santé fragile, Jorge Bergoglio, qui vivait avec un poumon amputé depuis l’âge de 20 ans, a toujours été un homme de terrain. A Buenos Aires, il passait ses week-ends à parcourir les paroisses les plus défavorisées, voyageant en bus ou en métro, et s’entretenant avec les prêtres des bidonvilles et des prisons.
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