Ce mardi matin, Marine Tondelier était l’invitée politique de « Bonjour ! La matinale TF1 ».
La secrétaire nationale des Écologistes a notamment évoqué la mort du pape et le vote à 16 ans.
Elle a aussi dénoncé « ce gouvernement » qui « a toujours besoin de boucs émissaires », alors que l’abattement fiscal pour les retraités pourrait être supprimé.
Suivez la couverture complète
Mort du pape François
Quatre jours après sa réélection à la tête du parti, la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier était l’invitée politique ce mardi matin d' »En Toute Franchise » dans « Bonjour ! La matinale TF1 ». L’élue écologiste, qui sera à la manœuvre pour les élections municipales et l’élection présidentielle, après l’échec de son parti aux élections européennes, s’est prononcée à cette occasion sur différents sujets d’actualités en répondant aux questions de notre journaliste Adrien Gindre.
« L’Église doit aller encore plus loin »
Interrogée sur la mort du pape, l’élue d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), catholique, a salué l’homme disparu lundi 21 avril et estimé toutefois que l’Église avait encore des progrès à faire notamment sur le féminisme et la place des femmes dans l’institution. Mais pas uniquement. « Quand j’entends maintenant que l’homosexualité n’est peut-être plus un crime, très bien. Mais (pour l’Église) c’est encore un péché… Il va falloir aller plus loin. Quand j’entends aussi le côté timoré de l’Église, du fait qu’elle a fait des victimes car elle n’a pas su voir, qu’elle n’a pas su écouter les victimes de certains prêtres… » a ajouté la secrétaire nationale des Écologistes.
Et de poursuivre : « Ce pape a été plus loin que d’autres sur ce sujet mais a refusé de mettre en place des mesures fortes par exemple : mettre en place un tribunal pour les évêques qui auraient fait preuve de dissimulation, faire des saisines automatiques de la justice pour des cas de violences sexistes et sexuelles. Je pense que l’Église doit aller encore plus loin ».
Des « boucs émissaires » mais « jamais les plus riches »
Questionnée sur l’abattement fiscal pour les retraités qui pourrait être supprimé, Marine Tondelier a dénoncé « ce gouvernement » qui « a toujours besoin de boucs émissaires ». « C’est jamais les plus riches. Eux, on les laisse tranquilles. Et comme on ne touche pas à ceux qui ont le plus d’argent, et bien, on doit aller chercher d’autres. Et là, ça tombe sur les retraités ! » a-t-elle martelé. L’écologiste a indiqué qu’elle voulait « bien qu’on regarde la situation des retraités en France » tout en expliquant que cette mesure allait faire en sorte que « 18,5 millions de retraités » allaient « payer plus d’impôts » et que « 500.000 retraités qui ne payaient pas d’impôts » allaient « désormais imposables ». « Est-ce que c’est juste ? Franchement, je n’en suis pas persuadée », a-t-elle commenté avant de répéter : « Ce gouvernement ne regarde jamais du côté des plus riches ! »
Voter à 16 ans ? « Fondamental pour l’apprentissage de la citoyenneté »
Alors que 32 maires de France demandent actuellement d’abaisser à 16 ans la majorité électorale pour le scrutin des élections municipales de 2026, une proposition faite déjà en 2002 par Noël Mamère, alors chef de file du groupe les Verts, Marine Tondelier a défendu cette mesure. « On se plaint de l’abstention et on a raison de le faire tous. Mais le premier vote, on s’en souvient. Et qu’il ait lieu à 16 ans, quand on est encore censé être scolarisé, être au lycée, ça permet aussi un apprentissage de la citoyenneté dans des cercles en dehors de la famille », a-t-elle répondu. « Ça permet de se forger son opinion, qu’on apprenne à l’école comment on vote et de le faire en même temps ; je pense que c’est fondamental pour l’apprentissage de la citoyenneté », a-t-elle ajouté.
« Croisade contre les écologistes »
La semaine dernière, le patron du groupe industriel Safran, Olivier Andriès, a décidé de « bannir » tout investissement dans les villes écologistes et ravivé le débat sur la « réindustrialisation verte » de la France. Les Écologistes ont assumé leur défense d’un développement « durable » tandis que des adversaires politiques tendaient les bras au groupe aéronautique. « Ça me fait beaucoup réfléchir à la croisade que certains industriels engagent contre des écologistes à tort », a considéré Marine Tondelier.
Pas de commentaire sur les « provocations » de Rousseau
Marine Tondelier a par ailleurs été interrogée sur les déclarations de la députée écologiste Sandrine Rousseau faites il y a quelques jours au Figaro. « Ok, Marine a sa hype, elle s’en sort bien, mais quelle est notre ligne politique et comment on la défend ? Nous sommes en train de devenir comme le parti Renaissance : centré autour d’une seule personne mais sans projet », a dénoncé Sandrine Rousseau. « Ça fait longtemps que je ne commente plus les provocations de Sandrine Rousseau et je ne vais pas le faire ce matin », a répondu Marine Tondelier.