Le jeune rugbyman Medhi Narjissi, 17 ans, a disparu en mer en Afrique du Sud l’été dernier lors d’une tournée avec l’équipe de France des moins de 18 ans.
Reçus par la ministre des Sports, ses parents ont pris connaissance ce lundi des conclusions de l’enquête administrative de l’inspection générale.
Ils fustigent les « responsables de la perte » de leur fils.
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Le 20H
La douleur est toujours vive, presque dix mois après la disparition de leur fils. « La perte d’un enfant ne devrait même pas exister pour des parents », témoigne Valérie Narjissi, mère du rugbyman Medhi Narjissi, disparu en mer en Afrique du Sud lors d’une tournée avec l’équipe de France U18. « Ce n’est pas l’ordre de la vie. C’est inhumain », poursuit-elle, en pleurs. L’été dernier, le jeune espoir s’est noyé, emporté par les vagues d’une plage réputée dangereuse, et non surveillée.
Lundi matin, les parents du rugbyman ont été reçus par la ministre des Sports, Marie Barsacq, qui leur a présenté le rapport de l’enquête administrative menée l’automne dernier par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), en parallèle de l’enquête interne de la Fédération française de rugby (FFR).
Selon le rapport, les encadrants du groupe de mineurs seraient responsables du drame. Le préparateur physique de l’équipe a organisé une baignade en dépit du danger. « Il ne renonce pas à l’organisation de la séance après avoir constaté les conditions : des vagues puissantes (…) et la faible température de l’eau susceptible de générer de l’hypothermie », souligne l’IGESR dans ce document.
Dans ce rapport, les parents ont également découvert une succession de défaillances d’organisation et de sécurité. « Tout est cafouillage, tout est mal organisé, tout est à la dernière minute », dénonce Valérie Narjissi dans le reportage de TF1 en tête de cet article.
Ils sont responsables de la perte de Medhi
Ils sont responsables de la perte de Medhi
Son père, Jalil Narjissi
Les parents de Medhi Narjissi ont déposé plainte contre les encadrants de l’équipe, et contre le président de la FFR, Florian Grill pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui. « Ils sont responsables de la perte de Medhi », réagit le père du joueur, Jalil Narjissi. « La Fédération française de rugby reconnaît naturellement qu’il y a pu y avoir des maladresses, et qu’il y a pu y avoir certaines erreurs », commente à son tour l’avocat de la FFR, Me Mathias Chichportich. « Mais son intention a toujours été d’accompagner au mieux la famille, et surtout de contribuer à la vérité », poursuit-il.
L’enquête ouverte pour homicide involontaire par le parquet d’Agen a conduit mi-avril à une première garde à vue. L’ex-manager des moins de 18 ans, Stéphane Cambos, en est ressorti libre.