Le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, a donné des précisions sur ce document qui, au fil des négociations, a pu être transformé en une version plus acceptable pour Kiev que celle proposée par Washington en mars, version jugée très défavorable par des députés ukrainiens.
Par exemple, contrairement à ce que souhaitait Donald Trump, le texte ne reconnaît pas comme une dette vis-à-vis des Etats-Unis les dizaines de milliards de dollars d’aide militaire et financière américaine accordées à l’Ukraine par son prédécesseur, Joe Biden. « Aucune dette, aucune aide » accordée avant la signature « ne fait partie de cet accord », a assuré Denys Chmyhal à la télévision nationale.
Le texte « garantit l’égalité des parties » et prévoit la mise en place d’un « fonds d’investissement pour la reconstruction » de l’Ukraine ravagée par la guerre, a-t-il précisé. Selon M. Chmyhal, le fonds sera financé et géré à parts égales par les Ukrainiens et les Américains.
L’Ukraine y apportera des redevances tirées de « nouvelles » licences sur ses matières premières (pétrole, gaz, minerais rares…) tout en conservant le contrôle de toutes ses ressources naturelles et infrastructures, a assuré le premier ministre. Les Etats-Unis pourront de leur côté « comptabiliser leur nouvelle aide militaire à l’Ukraine comme contribution à ce fonds », a-t-il précisé.
Pendant les dix premières années, ses bénéfices ne pourront pas être transférés à l’étranger, mais devront être « réinvestis exclusivement en Ukraine », a encore précisé M. Chmyhal.
Interrogé par l’Agence France-Presse au sujet de l’existence de garanties de sécurité américaines face à la Russie dans le texte, un point sur lequel insistait Volodymyr Zelensky, le responsable de la présidence n’a pas répondu.
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