Pour ses cent jours à la Maison Blanche, Donald Trump a eu droit à une statistique urticante : l’économie américaine s’est contractée au premier trimestre 2025 de 0,3 % par rapport au trimestre précédent, alors qu’elle était en rythme de croissance de 2,4 % fin 2024, a rapporté mercredi 30 avril le département du commerce.
Cette baisse, la première depuis 2022 et la crise inflationniste, s’explique par l’explosion du déficit commercial américain. Il a contribué au recul du produit industriel brut (PIB) de 4,83 %, du jamais vu depuis 1947. Explication : anticipant les droits de douane promis par Donald Trump, les entreprises se sont ruées sur les marchandises pour constituer des stocks auprès de leurs fournisseurs étrangers. Ces importations ont augmenté au rythme annuel de 43 % ; chiffre inédit depuis un demi-siècle. Cette tactique a fait bondir les stocks (2,25 points de contribution à la croissance) et l’investissement (3,6 points).
Cette contraction n’est, toutefois pas que technique. La consommation, principal moteur de l’économie, est certes positive, avec une contribution de 1,21 point à la croissance du premier trimestre 2024, mais c’est beaucoup moins bien que les 2,70 du dernier trimestre 2024. Et pourtant, elle a été dopée par les consommateurs qui se sont précipités, comme les entreprises, pour acheter des automobiles importées avant les droits de douane.
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