Dans un entretien à l’Agence France-Presse, Jean-Noël Barrot dit que Vladimir Poutine est le « seul obstacle » à la paix en Ukraine
Au lendemain de la signature entre Washington et Kiev d’un accord sur les minerais, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, qui a rencontré son homologue américain, Marco Rubio, à Washington, a accordé un entretien à l’Agence France-Presse (AFP).
« Il faut le reconnaître, je crois que désormais c’est clair comme de l’eau de roche, que le seul obstacle à la paix en Ukraine aujourd’hui c’est Vladimir Poutine », déclare M. Barrot, en rappelant que l’Ukraine avait « tenu sa part du marché ».
L’Ukraine « a accepté un cessez-le-feu sans condition et hier elle a accepté de conclure un accord sur les minerais critiques avec les Etats-Unis qui, d’après les déclarations des responsables ukrainiens, correspond, je dirais, aux attentes qui étaient celles de l’Ukraine d’engager avec les Etats-Unis, mais aussi d’autres pays, des coopérations économiques », a fait valoir M. Barrot.
« Et, pendant ce temps-là, la Russie de Vladimir Poutine n’a fait aucun effort, n’a envoyé aucun signe qu’elle [étai]t prête au cessez-le-feu et à la paix à laquelle aspire le président Donald Trump et à laquelle aspirent les Européens et bien évidemment les Ukrainiens », a-t-il dit.
Il a, par ailleurs, expliqué que les Européens préparaient un dix-septième paquet de sanctions contre la Russie. « Je me suis engagé hier [mercredi] auprès de Lindsey Graham à ce que nous tentions de coordonner, à la fois [quant à] la substance mais aussi [quant au] calendrier, ces deux paquets de sanctions », a ajouté le ministre français en référence, au sénateur républicain qui a proposé cette semaine de durcir les sanctions américaines contre Moscou.
