Enorme surprise, samedi 3 mai, sur la pelouse de l’Aviva Stadium, à Dublin. Les Anglais de Northampton se sont qualifiés pour la finale de la Champions Cup de rugby, samedi 3 mai, en battant le Leinster (37-34), au terme d’un match spectaculaire, riche en suspense et de dix essais inscrits (cinq dans chaque camp).
Les stars de la sélection anglaise, comme Tommy Freeman, auteur d’un triplé en première période, ou le jeune prodige du XV de la Rose Henry Pollock ont mis à terre les Irlandais – pourtant favoris après leurs balades en huitièmes puis en quarts de finale – qui les avaient battus l’année dernière au même stade de la compétition et qui ont poussé jusqu’à la dernière seconde.
Largués en championnat où ils sont septièmes sur dix, les champions d’Angleterre en titre ont vite mis tous leurs espoirs de cette saison dans la Coupe d’Europe. Il a fallu pour cela montrer énormément de courage, notamment pour défendre pendant dix minutes alors que les Irlandais sont revenus à trois points après un essai de James Lowe (70e), et qu’ils étaient en supériorité numérique. Les Irlandais se sont aussi vu refuser un essai à une minute de la fin, et ne sont pas parvenus à convertir une pénalité jouée à la main à cinq mètres de la ligne dans la foulée.
Un candidat sérieux au titre
Les Saints, qui ont éliminé Clermont en huitième de finale, puis Castres en quart, vont tenter d’aller accrocher un deuxième titre européen à Cardiff, vingt-cinq ans après le premier. Ils attendent de connaître l’identité de leurs adversaires, dans le Principality Stadum, samedi 24 mai. Ce sera forcément un club français. L’Union Bordeaux-Bègles et Toulouse, tenant du titre et sextuple champion d’Europe, s’affrontent dimanche à 16 heures au Stade Bordeaux-Atlantique.
Le vainqueur du match serait bien inspiré d’analyser en profondeur le jeu des Anglais, impressionnants samedi de courage et de solidarité en Irlande, notamment en défense. Cela faisait cinq ans qu’un club anglais ne s’était pas qualifié en finale de la Champions Cup. Et Northampton s’avance au Pays de Galles en prétendant sérieux au titre. Le rugby français, qui domine le paysage européen depuis plusieurs saisons, est prévenu : England’s back.