La Provence n’était pas dans les kiosques dimanche 4 mai. Et pourrait encore en être absente lundi, alors qu’à l’appel de la Filpac CGT, syndicat des ouvriers du livre, une partie des services techniques du journal marseillais se sont mis en grève reconductible. Le mouvement, qui concerne principalement le service d’expédition des éditions papier et celui de la maintenance des rotatives, a également entraîné le blocage de l’impression de La Tribune Dimanche, autre titre de CMA Media, le groupe de presse appartenant à l’armateur Rodolphe Saadé.
Le conflit entre la direction du quotidien et ses services techniques couve depuis plusieurs mois. Il a explosé après la transmission aux élus du personnel mardi 29 avril, lors d’un comité social et économique (CSE) extraordinaire, des détails d’un « plan de transformation » de l’entreprise. Ce plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoit la suppression de soixante-douze postes, dont une majorité dans le seul service de l’imprimerie. La rédaction, elle, n’est pas touchée par ce projet.
Les élus du CSE ont jusqu’au 12 mai pour se prononcer sur son contenu. La Filpac CGT n’a pas attendu ce délai et dénonce « une casse sociale ». Pour le syndicat, le plan est la preuve que CMA Média applique une « stratégie de désengagement » dans les services techniques de La Provence. « Ce PSE, brutal et unilatéral (…) remet en cause l’accord de méthode signé le 14 novembre 2023 », explique-t-il dans un communiqué publié dimanche 4 mai. Un accord qui, selon lui, implique une consultation des représentants du personnel avant toute restructuration.
Il vous reste 64.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.