« Totalement absurde » : telle a été la réaction du sénateur de l’Etat de Californie, le démocrate Scott Wiener et de nombre d’autres responsables du Golden State, à la dernière idée en date de Donald Trump, à savoir rouvrir Alcatraz, l’île prison de la baie de San Francisco, symbole d’un univers carcéral implacable. Fermée en mars 1963, elle a été transformée dix ans plus tard en parc national visité par quelque 1,2 million de touristes chaque année.
Sur son réseau social, Truth social, Trump a indiqué, dimanche 4 mai, qu’il avait donné ordre au Bureau fédéral des prisons, en coordination avec le département de la justice, le FBI et la sécurité intérieure, de « rouvrir une version considérablement agrandie et reconstruite d’Alcatraz, afin d’y incarcérer les criminels les plus violents et impitoyables d’Amérique ».
Le président a lié le projet à ses difficultés pour remplir ses objectifs d’expulsions massives de sans-papiers. Dans l’attente de nouveaux crédits votés par le Congrès, les centres de rétention (d’une capacité de 50 000 places) sont pleins, et la justice a mis un frein à ses velléités de reconduites à la frontière sans procédure judiciaire. « Nous ne serons plus les otages de criminels, de voyous et de juges trop effrayés pour faire leur travail et nous permettre d’expulser les criminels entrés illégalement dans notre pays », écrit Trump.
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