Le téléphone n’a toujours pas sonné. Même le secrétaire au Trésor de Donald Trump, Scott Bessent, a pris ses distances avec l’affirmation du président américain selon laquelle Xi Jinping a appelé la Maison Blanche. Après avoir rendu presque coup pour coup, en imposant 125 % de droits de douane à l’entrée des produits américains en Chine contre 145 % dans l’autre sens et en bloquant l’exportation de certaines terres rares si stratégiques, le dirigeant chinois tient tête. Pour lui, pas question de plier face à Trump : le patient stratège attend d’obtenir des concessions du milliardaire agité, qui se répand au fil des interviews mais dont les positions maximalistes paraissent difficiles à tenir.
Ce point de rupture s’approche-t-il ? « A un moment, je vais baisser [les droits de douane] parce que sinon on ne pourra jamais faire d’affaires avec eux. Et ils veulent vraiment faire des affaires », a reconnu Donald Trump dans un entretien à la chaîne NBC, dimanche 4 mai, comme pour préparer la pirouette qui devra faire passer la reculade.
Le président chinois n’a pas choisi cette guerre commerciale, Donald Trump la lui a imposée lorsqu’il a constaté, le 9 avril, devant la fébrilité des marchés, qu’il était préférable d’abandonner ses droits de douane contre la plupart des pays pour ne se concentrer que sur la Chine, dont le statut de rival fait consensus sur la scène politique américaine.
Il vous reste 85.38% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.