En France, plus de 35.000 ponts sont en mauvais état et parfois considérés comme dangereux.
À Condrieu dans le Rhône, l’un d’entre eux menace de s’effondrer.
Il a été fermé à toute circulation, y compris les piétons.
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Le 13H
Certains se permettent de passer, tandis que les vacanciers se font surprendre. Ce pont de la commune de Condrieu dans le Rhône est fermé, après la rupture, ce mardi 6 mai, de deux câbles soutenant l’ouvrage. Les départements de l’Isère et du Rhône justifient ainsi cette fermeture : « Compte tenu de la présence d’une canalisation de produits pétrochimiques sous le pont qui pourrait être impactée en cas de rupture du câble, une mise à l’arrêt provisoire et préventive a été décidée. Voitures, piétons et cyclistes n’ont plus le droit de le franchir. »
Des travaux soumis à autorisation de l’État
En dessous, la ViaRhôna est barrée, les bateaux ont également interdiction de naviguer. « Je crois qu’ils ont mis des capteurs pour surveiller les câbles et là, ils ont dû s’apercevoir qu’il y avait un souci et puis ils ont dû fermer le pont », avance un habitant. Pour un autre riverain, les pouvoirs publics auraient dû réagir plus tôt : « Ils auraient dû s’en inquiéter avant, bien avant, il y a 20 ans déjà, pas d’aujourd’hui. » Pour Christiane, cette fermeture est aussi problématique qu’agaçante. « Je traversais le pont, déjà pour aller chercher mon pain, pour aller chez le médecin, pour aller au marché le mardi », confie-t-elle dans la vidéo du 20 H de TF1 en tête de cet article.
Le pont est fragile depuis des mois. Une équipe de TF1 était déjà venue l’année dernière lorsque des barrières anti-poids lourd avaient été installées. Mais depuis, l’ouvrage n’a cessé de se fragiliser. Et ce n’est pas le seul. Sur 250.000 ponts routiers en France, 40.000 sont en très mauvais état, selon ce syndicat. Un budget de 2 milliards d’euros. « Il faut bien se rendre compte que le coût de l’inaction pèse dix fois plus que si on pouvait engager ces travaux très rapidement. Ainsi, plus on attend dans le temps et plus ça coûtera cher à la collectivité », estime Jean-Philippe Ribes, membre du syndicat national des entrepreneurs, spécialiste de travaux de réparation et renforcement des structures. C’est exactement ce qu’il se passe à Condrieu. Les travaux de rénovation sont attendus, mais l’État n’a toujours pas donné son autorisation. » Ce qu’il faut savoir, c’est que nous disposons dans un hangar de 250 tonnes de matériaux prêts à être installés dans le Rhône et sur le pont de telle manière à faire les travaux en bonne et due forme et nous attendons les autorités administratives », indique Philppe Mafrion, maire (DVD) de Condrieu. Le chantier devrait deux ans, si toutefois, la situation ne s’aggrave pas d’ici-là.
