La découverte macabre a saisi d’effroi les Péruviens. Dimanche 4 mai, 13 mineurs ont été retrouvés morts au fond d’une mine d’or de Pataz (région de La Libertad, Nord), nus, les yeux bandés, les pieds et poings ligotés. Ils sont les dernières victimes de l’explosion de la violence et de l’insécurité, liée à l’expansion de la criminalité organisée.
Les photographies de corps enveloppés dans des sacs plastiques, alignés dans un étroit tunnel, tout comme les vidéos des exécutions circulant sur les réseaux sociaux, ont profondément choqué, alors que le pays andin est miné depuis plusieurs mois par une vague de délinquance, avec une multiplication des règlements de compte et des extorsions. La violence a déjà fait plus de 720 victimes depuis le début de l’année 2025, notamment dans les grandes villes du pays, dont Lima, la capitale, où plusieurs districts ont été placés en état d’urgence depuis le 17 mars.
Les mineurs assassinés, âgés de 22 à 40 ans, travaillaient comme agents de sécurité pour un sous-traitant de la compagnie Poderosa, l’un des principaux producteurs d’or du Pérou. Ils avaient été séquestrés le 26 avril, avant d’être froidement abattus. Certains présentaient des marques de torture et tous avaient des impacts de balles au niveau de la nuque.
Il vous reste 73.99% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.