« La main qui tremble », beaucoup disent qu’ils l’auront au moment du vote. Les députés sont appelés à légiférer à partir de lundi 12 mai sur l’aide à mourir (euthanasie ou suicide assisté). Qu’ils soient pour ou contre, ils sont nombreux à ne pas avoir résolu tous leurs dilemmes sur un sujet qui crée également des failles béantes au sein de l’exécutif.
La possibilité pour un médecin d’autoriser un acte qui abrège la vie d’un malade incurable, à sa demande, figurait dans le projet de loi sur l’accompagnement des malades et de la fin de vie dévoilé par Emmanuel Macron, en mars 2024. Interrompu par la dissolution de l’Assemblée nationale, en juin, l’examen du texte reprend dans l’Hémicycle à travers la discussion de deux propositions de loi. La première porte sur les soins palliatifs, la seconde ouvre un « droit à l’aide à mourir ». Objets d’une discussion générale commune, elles seront soumises à des votes distincts le 27 mai.
A la veille du débat en séance, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, s’est, une nouvelle fois, insurgé contre « un texte de rupture anthropologique » et « profondément déséquilibré » dans Le Journal du dimanche du 11 mai. Dans Le Parisien, lundi, la ministre du travail, de la santé et des solidarités, Catherine Vautrin, a au contraire défendu le texte qui, dit-elle, crée « une alternative à des souffrances intolérables qui ne trouvent aucune réponse ». Elle annonce qu’elle portera des amendements « pour que l’accès à l’aide à mourir soit très encadré ».
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