Dans le domaine très spécialisé de l’astronomie qu’est l’étude des exoplanètes et de leurs atmosphères, la prudence des chercheurs et des chercheuses est d’autant plus grande que les enjeux sont élevés. C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de répondre à « la » grande question, celle de la présence d’une vie ailleurs que sur notre planète.
C’est dans ce contexte qu’est arrivée, le 17 avril, l’annonce d’un potentiel signe d’une vie extraterrestre sur l’exoplanète K2-18b, par l’équipe du professeur Nikku Madhusudhan (université de Cambridge). Malgré un écho médiatique considérable, cette annonce a été reçue très froidement par la communauté scientifique, qui a vivement critiqué la méthode et les résultats de l’équipe britannique.
Découverte en 2015 par le télescope spatial Kepler, K2-18b est une exoplanète située à 124 années-lumière de la Terre qui orbite autour de son étoile, une naine rouge, en trente-trois jours. Relativement petite (2,6 diamètres terrestres) et légère (8,6 masses terrestres) par rapport à de nombreuses exoplanètes découvertes jusque-là, elle a attiré l’attention des astronomes car elle se situe dans la zone dite « habitable » de son étoile.
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