Les escroqueries en ligne autour des spectacles se multiplient, notamment la vente de faux billets.
Pour les concerts les plus prisés, les fraudeurs se connectent massivement dès la mise en vente des tickets et saturent les sites officiels.
Ils découragent ainsi les clients au profit des sites pirates, pénalisant les fans et les artistes.
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Le 20H
80.000 spectateurs pour un concert de DJ Snake à guichet fermé : c’était samedi 10 mai au Stade de France. Dans la foule se trouvaient des centaines de personnes munies de places achetées en dehors des circuits officiels, au risque de ne pas pouvoir accéder à l’événement. « J’ai acheté un ticket sur Twitter, en essayant de passer les portiques, c’était rouge, accès pas valide. C’était une fausse place, mais c’est récurrent. Je ne suis pas la première et je ne serai pas la dernière », témoigne une victime dans le reportage TF1 qui accompagne cet article. Montant de la perte pour cette fan : 70 euros.
Acheter des billets sur les réseaux sociaux est particulièrement risqué. Juliette recherchait trois places pour un concert de Jul. L’événement affiche complet. Elle cherche donc une autre solution en ligne. « J’avais vu quelqu’un qui disait ‘je revends des places pas chères’. Donc, bêtement, j’ai suivi, j’ai envoyé un message et j’avais vraiment toute son identité. Du coup, je me suis dit ‘jamais de la vie je ne pourrais me faire arnaquer' ». En confiance, elle transfère 150 euros sur le compte de l’escroc qui disparaît quelques heures plus tard, sans envoyer la moindre place. Ce concert a donné lieu à plus de 500 plaintes pour escroquerie, un record en France.
Sites officiels saturés par les fraudeurs
Pour les concerts les plus prisés, les fraudeurs se connectent massivement dès la mise en vente des billets et saturent les sites officiels. Les files d’attente trop longues découragent les clients au profit des sites de revente créés de toutes pièces par les pirates. Un des géants de la billetterie en ligne affirme même déjouer jusqu’à 200 millions d’attaques par semaine. Une fois en possession des billets, les escrocs les revendent sur des sites éphémères, devant les salles de concert ou sur les réseaux sociaux. Le système permet aux arnaqueurs d’empocher des sommes astronomiques. Plus de 2 millions d’euros au Royaume-Uni pour une série de concerts d’Oasis en fin d’année dernière.
Au-delà des fans, les artistes aussi sont pénalisés. « Quand une personne se fait arnaquer et dépense de l’argent pour des fausses places de spectacle, ce n’est pas de l’argent qu’elle va remettre facilement pour aller dans la vraie économie illicite et réelle », remarque Me Etienne Papin, avocat du syndicat des producteurs de spectacle vivant.
Pour éviter les arnaques, une seule solution fiable, acheter ses tickets uniquement auprès des sites et des revendeurs agréés.
