Kim Kardashian est arrivée au palais de justice de Paris pour témoigner, mardi 13 mai, au procès du spectaculaire hold-up dont elle a été victime, lors duquel lui ont été dérobés 9 millions d’euros de bijoux en pleine fashion week en octobre 2016.
« Je voudrais remercier tout le monde, en particulier les autorités françaises, de m’autoriser à témoigner et dire ma vérité », a-t-elle déclaré en introduction de sa déposition.
La star américaine de 44 ans a ensuite raconté avoir été « persuadée » que les malfaiteurs « allaient [lui] tirer dessus », qu’ils allaient la « violer », que « c’était fini » : « J’étais certaine de mourir cette nuit-là. »
« J’ai dit : “Ils peuvent tout prendre, mais il faut que je puisse rentrer chez moi. J’ai des bébés, s’il vous plaît !” », a encore expliqué Kim Kardashian, qui s’exprime en anglais et dont les propos sont traduits en français.
Elle a raconté qu’avant d’être ligotée et bâillonnée, un de ses agresseurs lui a dit : « Chhh and you’re OK » (« Chut et tout ira bien pour toi »). « Je pensais à ma sœur qui allait rentrer et trouver mon corps », a-t-elle ajouté.
L’audience du matin a été consacrée au témoignage de Simone Bretter, la styliste de Kim Kardashian, qui s’était cachée au rez-de-chaussée pendant le braquage, la nuit du 2 au 3 octobre 2016. « Je n’étais pas simplement employée par Kim Kardashian, on est amies depuis qu’on est toutes petites, a expliqué cette dernière à la barre. Je la connais très bien, je reconnais sa voix, ses rires, ses intonations, quand elle est heureuse ou quand ça ne va pas. » Alors quand elle a été réveillée par un bruit vers 3 heures du matin, elle a tout de suite su qu’il y avait un problème, a-t-elle raconté. « C’était un son que je n’avais jamais entendu de la part de Kim. C’était de la terreur, a-t-elle décrit. J’ai entendu : “J’ai des bébés et j’ai besoin de vivre. Prenez tout, laissez-moi vivre”. »
Journalistes, fans et curieux ont commencé à faire la queue dès l’aube pour avoir une chance d’apercevoir Kim Kardashian en chair et en os. A l’ouverture du Palais de justice, à 8 heures, la quarantaine de places dans la salle d’audience ont été attribuées en quelques minutes, et une cinquantaine de caméras étaient déjà installées dans la longue galerie leur étant réservée.
Un butin jamais retrouvé
Déguisés en policiers, les agresseurs étaient arrivés à pied ou à vélo, s’étaient introduits dans le discret hôtel de luxe en menaçant d’une arme le réceptionniste. Ils avaient ensuite fait irruption dans la chambre de la star alors en peignoir, prête à se coucher.
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Arme au poing, ils lui avaient réclamé « the ring, the ring ! » : sa bague de fiançailles que lui avait offerte Kanye West – ils sont depuis séparés –, un diamant de la taille d’un « un carré de chocolat », selon l’expression d’un enquêteur, évalué à 3,5 millions d’euros. Après lui avoir dérobé 9 millions d’euros de bijoux au total – le plus gros vol d’un particulier en France depuis vingt ans – ils l’avaient ligotée, bâillonnée, « traînée » dans la salle de bains.
L’ADN d’un des dix accusés avait été retrouvé sur le ruban adhésif qui a servi à la ligoter, et la plupart de ces suspects avaient été arrêtés en janvier 2017. Mais le butin – écoulé en Belgique, selon les enquêteurs – n’a jamais été retrouvé, sauf un collier perdu dans la fuite des malfrats.