Trois mois après l’attaque, les images de l’énorme trou béant demeurent impressionnantes. Un cratère d’une quinzaine de mètres carrés est ouvert en haut à droite de la coque en acier qui recouvre l’ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl, située en Ukraine, près de la frontière de la Biélorussie.
L’explosion a été provoquée le 14 février par une attaque de drone russe. Enregistrées par des caméras de surveillance, les images ont été montrées, mercredi 14 mai, lors de l’assemblée générale de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), qui se tient à Londres.
La France a profité de cet événement pour annoncer un don de 10 millions d’euros destiné à financer de premiers travaux urgents, alors que les eaux de pluie s’infiltrent. « Les dommages risquent de s’accentuer si on ne fait pas des réparations d’urgence », s’inquiète Olga Zykova, vice-ministre des finances d’Ukraine.
Les dommages de l’attaque ont été majeurs. Ils sont concentrés sur l’arche de confinement, qui est une énorme structure culminant à 109 mètres de haut recouvrant le réacteur numéro 4, celui qui avait explosé en 1986. La construction de l’arche, qui avait coûté 2,1 milliards d’euros, avait été terminée en 2017, et devait apporter un siècle de sécurité nucléaire. Suffisamment, en principe, pour travailler enfin au démantèlement du réacteur, qui n’a toujours pas commencé.
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