Quand votre journée de travail consiste à déchiqueter des hordes de démons ou chevaucher un dragon cyborg, quel morceau de musique mettriez-vous dans votre casque pour vous motiver ? Du metal, évidemment, nous répond Doom: The Dark Ages. Dans ce nouvel opus de la célèbre série signée des Texans d’id Software, dont la sortie est prévue jeudi 15 mai sur PC, PS5 et Xbox Series, déflagrations de guitares électriques et cavalcades de batteries ponctuent les combats.
« Les ennemis sont grotesques, les boss sont lovecraftiens, ça saigne de partout… Les premières images de ce nouveau Doom montrent bien son appétit pour la démesure et l’extrême, observe Dominic Arsenault, professeur au département d’histoire de l’art, de cinéma et des médias audiovisuels de l’université de Montréal. Ce sont aussi des ambitions de la musique metal, depuis le début. »
Force est de constater que le mariage entre les sonorités puissantes du genre et la série pionnière du jeu de tir à la première personne (ou FPS pour « first person shooter ») dure : la première mission du Doom originel, qui date de 1993, s’ouvre sur un morceau qui évoque Master of Puppets de Metallica. La bande originale est signée par Bobby Prince, compositeur ayant précédemment œuvré sur Wolfenstein 3D et Duke Nukem II. L’amateur de jazz est alors peu familier du metal qu’affectionne la jeune équipe d’id Software. « Nous lui avons donné des CD de Pantera, de Slayer (…), d’Alice in Chains », se rappelle le game designer John Romero dans une interview au magazine Metal Hammer, en 2024. Bobby Prince utilise aussi le format MIDI pour imiter au mieux le son des guitares saturées et de la batterie.
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