L’Iran est prêt à accepter un accord avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire en échange de la levée immédiate des sanctions, a affirmé, mercredi 14 mai, à la chaîne américaine NBC News, Ali Shamkhani, un conseiller du Guide suprême iranien, Ali Khamenei.
L’administration du président américain, Donald Trump, a adopté une politique de « pression maximale » à l’égard de l’Iran et imposé de nouvelles sanctions tout en menant des négociations avec Téhéran, qui cherche à obtenir la levée de ces mesures qui étranglent son économie.
Selon le site de NBC News, Ali Shamkhani a affirmé que l’Iran s’engagerait à ne jamais fabriquer d’armes nucléaires, à se débarrasser de ses stocks d’uranium hautement enrichi, à n’enrichir l’uranium qu’aux niveaux nécessaires à un usage civil et à autoriser des inspecteurs internationaux à superviser le processus en échange de la levée immédiate de toutes les sanctions économiques à l’encontre de la République islamique.
« Nous pourrons avoir de meilleures relations »
A la question de savoir si l’Iran accepterait de signer un accord aujourd’hui si ces conditions étaient remplies, M. Shamkhani a répondu « oui », a rapporté la chaîne américaine. « C’est encore possible. Si les Américains font ce qu’ils disent, il est sûr que nous pourrons avoir de meilleures relations », ce qui « améliorera la situation dans un avenir proche », a déclaré le responsable iranien, selon NBC News.
Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l’Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire.
Mardi, l’Iran s’était déjà dit prêt à accepter des limitations temporaires sur le niveau d’enrichissement de son uranium, par la voix de son vice-ministre des affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi, qui avait précisé que les pourparlers avec les Etats-Unis n’étaient pas encore rentrés dans les détails.
L’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60 %, bien au-delà de la limite de 3,67 % fixée par l’accord nucléaire de 2015, alors qu’un taux de 90 % est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.
Lancés le 12 avril, les pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d’une levée des sanctions qui paralysent l’économie iranienne.
Le Monde Mémorable
Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »
Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »
Découvrir
Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement en 2018 de l’accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances pour encadrer son programme nucléaire iranien.