Le sentiment de vide intérieur peut adopter plusieurs formes.
Les épreuves de la vie ainsi que la solitude peuvent accentuer cette impression de vide intérieur.
Pour échapper à ce sentiment, il convient d’adopter les bonnes stratégies.
« Je ne suis pas triste. Mais il y a un vide à l’intérieur de moi, qui bat et coupe le souffle. Je suis absente à moi-même », écrit Delphine de Vigan dans son ouvrage Les Jolis Garçons. Cette impression d’être dépourvu de toutes substances, telle une coquille vide, est déconcertante. Explorer les origines de ce sentiment permet d’y remédier. Mais concrètement, comment s’y prendre pour échapper au vide intérieur ?
Ce que révèle le vide intérieur
Désœuvrement, attente sans objet, absence d’affects… autant de formes que peut adopter le vide intérieur. Le plaisir et le déplaisir ont déserté de votre vie, ce qui suscite généralement une angoisse.
Pour Julie Desrosiers, ergothérapeute et auteure de Y’a comme un vide en moi, le vide intérieur va de pair avec la perte de sentiments positifs, comme l’amour de soi. « On évoque le vide, mais en réalité, il s’agit de plusieurs sentiments négatifs réunis comme la peur, la détresse, la solitude ou encore l’incertitude », indique-t-elle dans Le Journal de Montréal.
Joëlle Denoyer, psychologue, partage ce point de vue. Elle explique sur France Bleu que le vide intérieur est souvent lié à la tristesse, à la peine, et peut intervenir suite à un changement brutal ou à une rupture dans les habitudes. Un sentiment d’impuissance ou de rejet peut aussi entraîner cette impression de vide. Dans le corps, cela s’exprime par de l’angoisse ressentie au niveau du ventre et du thorax. Pour combler le vide, on aura tendance à faire preuve de jalousie ou de dépendance.
Comment faire pour ne plus l’éprouver ?
Le vide intérieur peut être difficile à supporter. « C’est un sentiment que les gens vont vouloir engourdir, tellement c’est souffrant », considère la psychologue Stéphanie Léonard sur Radio-Canada. Beaucoup de personnes adoptent des comportements compulsifs (troubles alimentaires, abus d’alcool…) ou deviennent dépendantes (drogue, jeux…).
Plutôt que de chercher de (mauvaises) réponses à l’extérieur, les professionnels de la santé mentale conseillent d’affronter ce sentiment de vide. « On détient toutes les clés pour arrêter le processus », promet Joëlle Denoyer. Mais comment faire pour y parvenir ?
Julie Desrosiers recommande d’ouvrir un dialogue avec soi en adoptant une attitude bienveillante. Être conscient de sa valeur sans chercher l’approbation des autres est un premier pas à franchir. Pour Stéphanie Léonard, il est essentiel de panser ses blessures. Explorer les origines du vide nécessite un travail d’introspection, que l’on peut accomplir seul ou avec l’aide d’un thérapeute. Il s’agit alors d’identifier les événements qui ont pu contribuer à cette perte de sens.
« Remettre du plein à l’intérieur » et « se délecter de ce qui nous entoure » représentent la clé pour Joëlle Denoyer. La psychologue conseille de déconstruire les vieux programmes et de se libérer de ce qui ne nous convient plus pour créer de nouveaux liens amicaux, sentimentaux, professionnels… L’idée est d’utiliser ce vide intérieur de façon positive. Pour Joëlle Denoyer, il « rend possible la nouveauté ». Exprimer de la gratitude pour ce que la vie nous offre permet également de nous défaire de ce sentiment de vide intérieur.