Robert Smylie avait contribué, en avril 1970, à ramener sain et sauf l’équipage malheureux de la mission Apollo 13.
Il s’est éteint à l’âge de 95 ans, a annoncé l’Agence spatiale américaine auprès du « New York Times ».
L’équipage d’Apollo 13 lui doit une fière chandelle. Figure méconnue du célèbre programme spatial américain Apollo, Robert Smylie avait contribué à ramener l’équipage sain et sauf de la malheureuse mission Apollo 13. Il s’est éteint le mois dernier aux États-Unis à l’âge de 95 ans, rapportait ce vendredi le New York Times (nouvelle fenêtre). Robert Smylie dirigeait l’équipe d’ingénieurs qui a été chargée de fabriquer en urgence un appareil pour permettre aux trois astronautes de respirer en toute sécurité.
Peu après le décollage, à cause de l’explosion d’un réservoir d’oxygène du module de commande du vaisseau spatial, les trois astronautes avaient dû se réfugier à bord du module d’excursion lunaire, censé transporter deux des membres de l’équipage vers la Lune. Robert Smylie savait que ce plan allait poser un problème. Le module lunaire étant équipé pour gérer le flux d’air de seulement deux personnes, les trois astronautes n’auraient pas survécu au-delà de 48 heures, du fait de la concentration de dioxyde de carbone.
Nixon lui avait remis la Médaille de la Liberté
Robert Smylie et une équipe d’une soixantaine d’ingénieurs devaient inventer une solution ingénieuse à partir de matériaux présents à bord du vaisseau spatial. La scène est décrite dans le film à succès de Ron Howard, Apollo 13, sorti en 1995. En utilisant du carton, du ruban adhésif et des sacs en plastique, ils ont bricolé un appareil de secours, avant de transmettre les instructions aux occupants du vaisseau spatial. L’équipage d’Apollo 13 a pu respirer en toute sécurité dans le module lunaire pendant deux jours, le temps de revenir sur Terre.
Tout au long de sa vie, Robert Smylie n’a eu de cesse de minimiser son rôle dans ce sauvetage. Le lendemain du retour sur Terre des astronautes Jim Lovell, Jack Swigert et Fred Haise, le 17 avril 1970, le président des États-Unis à l’époque, Richard Nixon, avait décerné la Médaille présidentielle de la Liberté à l’équipe des opérations de la mission de la Nasa, saluant l’ingéniosité salvatrice de Robert Smylie lors de son discours.