Faire des allées et venues à la maison, au bureau ou dans la rue est courant lorsque l’on passe un coup de fil.
Que vous soyez plutôt du genre à faire les cent pas, à rester statique ou à gribouiller, cela en dit long sur vos émotions.
Le fait de ne pas aimer décrocher le téléphone est aussi révélateur.
Suivez la couverture complète
Bien dans son corps, bien dans sa tête
Un quart des 18-34 ans ne décrochent jamais lorsqu’on les appelle. Selon une enquête Uswitch, publiée en avril 2024, la peur de répondre ou de passer un coup de fil, pas si rare, n’est jamais anodine. Pour ceux qui prennent l’appel, les attitudes varient : certains restent figés, tandis que d’autres tournent en rond ou gribouillent sur une feuille de papier. Notre corps parle pour nous et traduit ce que l’on ressent.
Pourquoi a-t-on peur de répondre ou de passer un coup de fil ?
Messages vocaux, SMS, courriels… autant de possibilités de communiquer sans se parler en direct. Peut-être êtes-vous atteint de téléphonophobie si vous préférez laisser sonner plutôt que de répondre, ou en cas d’angoisses à l’idée de devoir appeler.
Cette attitude témoigne d’une anxiété, selon Alison Papadakis, professeur de psychologie. Dans le magazine américain The Cut, elle explique : « (…) chaque silence, chaque pause peut être vécue comme quelque chose de négatif au téléphone ».
Outre la timidité et la crainte de déranger, la peur de décrocher peut venir d’ailleurs. Interrogée par France Info, la psychologue Maria Hejnar estime que la peur de recevoir une mauvaise nouvelle ou de se faire remonter les bretelles incite à ne pas répondre.
Au téléphone, plutôt statique ou en mouvement ?
Vous êtes du genre à marcher pendant que vous conversez au téléphone ? En fonction de la situation, on peut y voir une manière de se rapprocher physiquement de son interlocuteur. Malgré la distance, il s’agit de se reconnecter. « (…) c’est une manière ‘distancielle’ d’aller vers l’autre, dans des communications essentiellement affectives », indique Jean-Pierre Veyrat, expert en analyse du comportement observable et auteur de Le body-speaking décrypté, dans Marie Claire.
Dans un autre contexte, faire les cent pas peut être une manière d’évacuer un trop-plein d’émotion lié à l’interlocuteur (son employeur, par exemple) ou à la thématique (mauvaise nouvelle, annonce importante…). « Le cerveau est en surcharge cognitive », estime Christophe Haag, chercheur en psychologie sociale et spécialiste des émotions, dans Madame Le Figaro. Bouger permet de compenser. « Plus le contexte émotionnel est important et plus on va s’agiter », résume Marion Luyat, professeur de psychologie, dans le même média.
A contrario, vous préférez rester statique ? L’immobilité témoigne d’un besoin d’être concentré. Cela permet de ne pas s’éparpiller. « (…) pour des sujets dits sérieux où il s’agit d’expliquer, d’exprimer un désaccord, la personne reste campée sur place, comme soucieuse de bien se faire comprendre », souligne Jean-Pierre Veyrat.
Qu’exprime-t-on à travers le gribouillis ?
Spirales, cubes, flèches, labyrinthes… autant de petits éléments qui noircissent des pages blanches. Griffonnés machinalement pendant des conversations téléphoniques, ils en disent plus qu’il n’y paraît.
Pour François Sulger, psychologue et auteur de La Vérité sur vos gribouillis, il s’agit d’un exutoire : « Le gribouillis nous libère des tensions et des émotions qui nous envahissent », dit-il dans Psychologies. Le gribouillis raconte ce que vous ne pouvez pas exprimer oralement à votre interlocuteur, comme la colère, l’agacement ou le désir.
Au téléphone avec votre patron, n’ayez aucune retenue à exprimer vos talents graphiques. L’autre avantage du gribouillis est de structurer la pensée lors d’un appel, selon le spécialiste. Loin de vous distraire, il vous aide à fixer « des cadres, des limites, ou à confirmer des objectifs ».