L’ancien président américain Joe Biden a été diagnostiqué d’une forme « agressive » d’un cancer de la prostate, ont annoncé, dimanche 18 mai, les services de l’ancien président américain, précisant que le démocrate, âgé de 82 ans, présentait une « métastase à l’os ».
« Bien que cela représente une forme plus agressive de la maladie, le cancer semble être hormonodépendant, ce qui permet une gestion effective » de la maladie, a déclaré le bureau de Joe Biden dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP). « Le président et sa famille évaluent les options de traitement avec ses médecins », précise le communiqué.
L’ancien locataire de la Maison Blanche a été diagnostiqué vendredi. Selon le communiqué, son cancer est de niveau 9 sur le score de Gleason, qui évalue les niveaux d’agressivité de cancers de la prostate sur une échelle allant jusqu’à 10.
Joe Biden a quitté la Maison Blanche en janvier après avoir renoncé à l’été 2024 à se présenter à sa réélection sur fond d’inquiétudes quant à son état de santé, et alors qu’un livre à paraître mardi raconte par le menu son lent déclin physique et cognitif au fil de son mandat.
15 % des cancers masculins
La santé de Joe Biden était une question politique depuis longtemps. Dans ses dernières semaines au pouvoir, il avait déserté la scène publique et se tenait éloigné de la presse, y compris lors d’un voyage en Angola en décembre durant lequel il avait semblé s’endormir en public.
Le cancer de la prostate est le plus courant chez les hommes et représente 15 % de l’ensemble des cancers masculins. La prostate est une glande masculine dont la fonction principale est de produire un liquide qui entre dans la composition du sperme. « Le cancer de la prostate est une tumeur maligne qui évolue généralement lentement, à partir de cellules de la glande prostatique devenues anormales », selon l’association française Fondation pour la recherche sur le cancer.
Les cancers hormonodépendants de la prostate, comme celui qui touche Joe Biden, ont quant à eux besoin d’androgène − une hormone masculine − pour se propager, et cessent de croître lorsque celle-ci est absente, explique l’institut national du cancer aux Etats-Unis.