Il n’est pas sûr que les élections législatives portugaises du dimanche 18 mai – les troisièmes en trois ans – apporteront plus de stabilité au gouvernement du premier ministre sortant, le conservateur Luis Montenegro. La coalition de centre droit Alliance démocratique (AD) qu’il mène est certes arrivée en tête et s’est même renforcée, mais elle reste en minorité, avec 31,2 % des suffrages (trois points de plus qu’en 2024) et 86 députés (+ 6) sur les 230 qui composent l’Assemblée de la République. Cela devrait lui suffire pour être à nouveau chef du gouvernement, à la tête d’une majorité relative.
Un an à peine après les élections législatives de mars 2024, qui avaient vu la victoire du centre droit, après huit ans de gouvernement socialiste, la croissance du parti d’extrême droite Chega (Assez) pourrait cependant rendre le Parlement portugais plus difficile à manœuvrer, M. Montenegro s’étant engagé à ne pas s’appuyer sur l’extrême droite pour gouverner. Une promesse qu’il a tenue lors de la dernière législature. Avec 58 sièges (22,6 % des voix, + 8 points), Chega a obtenu autant de députés que le Parti socialiste. Il devrait même le devancer, une fois terminé le décompte des résultats des circonscriptions des Portugais de l’étranger, où l’extrême droite était arrivée en tête en 2024, raflant deux des quatre sièges en jeu.
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