Assis sur un banc de la salle des pas perdus du tribunal de commerce de Bordeaux, Thomas (le prénom a été modifié), 28 ans, ne cache pas son stress. Dans quelques minutes, il sera reçu par un juge ; c’est la première fois qu’il a affaire à la justice. Une première étape avant la liquidation de son entreprise de prestation de services dans l’hôtellerie-restauration, lancée il y a quatre ans.
Pour lui, terminé, la restauration. « J’en ai marre. Les horaires sont trop contraignants, le milieu est difficile, la concurrence est très rude… » Après cette mésaventure, le jeune homme ne veut plus entendre parler de l’entrepreneuriat. Il préfère s’en remettre au salariat.
Dans une ville qui détient le record français, après Paris, du nombre de cafés, hôtels et restaurants rapportés à la population – 730 pour 261 804 habitants, d’après la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Gironde –, l’hôtellerie-restauration est le secteur, à égalité avec la construction, le plus représenté dans les procédures collectives traitées par le tribunal de commerce (16 %) au premier trimestre 2025, derrière le petit commerce (33 %).
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