Gagner chaque année 2 % en productivité au niveau de l’Etat. Amélie de Montchalin, la ministre chargée des comptes publics, en a fait sa « boussole » inattendue pour la préparation des futurs budgets. Elle l’a expliqué, jeudi 15 mai, au Sénat, lors de son audition par la commission d’enquête sur les missions des agences, opérateurs et organismes consultatifs de l’Etat.
Fin avril, la ministre avait annoncé sur CNews vouloir supprimer ou fusionner, dès le prochain budget, un tiers des agences et des opérateurs hors universités et France Travail, afin d’économiser entre 2 milliards d’euros et 3 milliards d’euros. Les sénateurs peinant à saisir d’où venaient ces chiffres, la ministre a détaillé son raisonnement. Pour reprendre le contrôle des finances, il est nécessaire de freiner les dépenses, a-t-elle relevé, en précisant : « L’exercice de productivité sous-jacent, c’est à peu près 2 % de notre dépense par an. »
« Ce 2 %, c’est à peu près notre boussole, a-t-elle poursuivi. On essaye de l’appliquer à toutes les dépenses de l’Etat qui sont pilotables. » Difficile pour la défense, a tout de suite nuancé Amélie de Montchalin : dans ce domaine, le gouvernement entend au contraire augmenter l’effort public face à la menace russe. Difficile, plus généralement, d’agir ainsi dans les secteurs comme la recherche, où des lois de programmation ont déjà prévu une hausse des dépenses.
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