Les premiers cris de joueurs sur les courts remontent à 1959, si l’on en croit la presse spécialisée. Elle cite le nom de Robert Howe, un tennisman australien, qui figure, par ailleurs, parmi les précurseurs du revers à deux mains. Il faut cependant attendre les années 1990 pour trouver des « hurleurs » en série. Chez les messieurs, les Américains Jimmy Connors et Andre Agassi s’imposent alors comme les grands spécialistes du « brame » sur terre battue.
Depuis, le phénomène n’a cessé de s’amplifier, de sorte que la vénérable BBC a lancé, en 2015, un grunt-o-meter (de grunt, « grognement » en anglais) afin de mesurer le cri des joueurs et des joueuses. Dans le classement, la Russe Maria Sharapova, aujourd’hui retraitée des courts, atteignait 105 décibels (dB) – autant qu’une moto débridée – et la Biélorusse Aryna Sabalenka, environ 90 dB – à peu près l’équivalent d’une scie circulaire.
Cependant, l’affaire est sérieuse, et c’est la science qui le dit. Une étude du Journal of Strength and Conditioning Research de 2014 a en effet évalué à 4,9 % la puissance supplémentaire atteinte au service lorsqu’un joueur crie tout en frappant la balle, tandis qu’une autre étude évalue à 3,8 % le gain lors des échanges.
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