La qualification au second tour était difficile, mais pas impossible. La victoire, elle, inenvisageable de l’aveu même de nombreux cadres des partis de gauche. Au lendemain du premier round de la législative partielle de la cinquième circonscription de Saône-et-Loire, qui s’est joué dimanche 18 mai, les leçons sont nombreuses pour la gauche – qui laisse la droite et l’extrême droite s’affronter pour ce siège de député. A un an des élections municipales, l’équation d’une alliance – avec ou sans La France insoumise (LFI) – apparaît toujours plus complexe pour le Parti socialiste (PS) et les autres.
Lors des législatives anticipées de l’été 2024, provoquées par la dissolution, la gauche était partie unie sous l’étiquette du Nouveau Front populaire. Sa candidate, l’« insoumise » Fatima Kouriche, forte de plus de 13 000 voix au premier tour, se qualifiait pour affronter dans une triangulaire le candidat du Rassemblement national (RN), Arnaud Sanvert, et celui des Républicains, Gilles Platret. Elle terminera deuxième du scrutin, avec 31,5 % des voix (17 591 bulletins), derrière le candidat du RN. Dix mois plus tard, Mme Kouriche, toujours candidate LFI, voit son score dégringoler à 8,2 % dans un scrutin marqué par une forte abstention (67,27 %).
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