« Elle est là, Simone ! » Catherine Vautrin attrape un livre sous une pile d’ouvrages dans son grand bureau d’angle avec vue imprenable sur la tour Eiffel. Sur la couverture, une photo de Simone Veil (1927-2017), toute jeune femme. La ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles ne manque guère une occasion de raconter ses liens avec la ministre qui a donné son nom à la loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en 1975, qu’elle a rencontrée en 2004 et qui lui a apporté son soutien à certaines élections dans son fief de Reims. Et qui demeure son modèle. « Vous imaginez ce que cela a dû être pour Simone de défendre l’IVG à l’époque ? », s’exclame-t-elle. Faut-il y voir une projection personnelle ? « Je ne suis pas une Simone Veil aux petits pieds, balaie Catherine Vautrin, devant un Coca light, le 7 mai. Je n’ai pas cette prétention ! »
Elle ose pourtant le rapprochement. « Il y a des rendez-vous avec la société que l’on n’a pas le droit de louper. Ce fut le cas avec l’IVG. C’est la même chose avec la loi sur la fin de vie, poursuit-elle. On doit se montrer en capacité de répondre à une attente sociétale, tout en étant dans le respect de la vie. Et conscients que la décision qui sera prise à la fin restera vertigineuse. »
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