L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
On avait quitté Disney il y a quelques mois, sur une note aigre : après moult polémiques et une vague particulièrement suivie de boycotts, Blanche-Neige et les sept nains, en salle depuis mars, restera comme le plus gros échec financier de son histoire – et l’un des Disney live les plus éprouvants à regarder. Sorti sans polémique ni effet d’attente démesuré, gageons que Lilo & Stitch, adaptation en live action du film d’animation de 2002, soit un premier pas vers la réconciliation avec le public.
Largement inspiré d’E.T. l’extraterrestre (Steven Spielberg, 1982), le film narre le quotidien de Lilo, 6 ans, turbulente orpheline élevée par sa grande sœur, elle-même surveillée de près par les services sociaux, qui menacent de lui retirer sa garde. C’est au moment où Lilo doit se tenir à carreau qu’elle adopte Stitch, un étrange animal de compagnie aussi excité qu’elle. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que Stitch est une créature extraterrestre poursuivie par ses créateurs, qui veulent le rapatrier dans son vaisseau.
La relative réussite de cet opus tient à une chose toute bête : Lilo & Stitch n’est pas un conte de fées, mais un récit ancré sur un territoire, une petite île hawaïenne où vivent de vraies gens, avec un quotidien, des coutumes, des galères qui nourrissent l’intrigue. Traduction : pour une fois, des acteurs en chair et en os donnent l’impression de jouer avec autre chose que des fonds verts. Loin d’être – comme souvent – le clou du spectacle, les effets spéciaux sont ici ramenés à leur portion congrue, venant simplement modéliser Stitch, grosse peluche vivante (et produit dérivé de rêve), et les créatures fantastiques qui se tiennent en bordure du récit.
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