Comment résister à la montée de l’extrême droite, incarnée par l’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis, de Javier Milei en Argentine, par la percée de Geert Wilders aux Pays-Bas, ou par celle du Rassemblement national (RN) en France ? Pour répondre à cette épineuse question, la gauche va tenter de reconstruire une « internationale progressiste, humaniste et écologiste », dans l’esprit des grands réseaux de gauche du passé, dont le dernier avatar se reflétait dans l’altermondialisme des années 2000.
Rêvant de faire revivre cette époque, un réseau d’élus français – députés, eurodéputés, maires ou sénateurs – s’apprête, à travers une initiative baptisée « La Digue », à partir à l’étranger, à la rencontre de responsables politiques, de personnalités du monde intellectuel ou de la société civile. L’idée, leur demander « comment ils résistent » et tisser des liens dans la perspective d’une éventuelle arrivée au pouvoir du RN. « Rien ne semble arrêter la dynamique des néofascistes identitaires. Les forces en face de nous sont alliées entre elles et puissantes. Elles permettent de nourrir les récits qu’elles installent contre la pensée critique, la science ou contre tout ce qui fait de nous des démocrates », a indiqué, mardi 20 mai, le député de Paris Pouria Amirshahi (ex-socialiste, qui siège avec les écologistes), à l’origine de la démarche, et qui a lui-même participé au mouvement altermondialiste.
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