Ce mercredi, 500 légionnaires ont pris d’assaut la paisible ville corse de Bonifacio pour un entrainement au combat au milieu des habitants et des touristes.
Même si les balles étaient fausses, le bruit des tirs en a surpris plus d’un.
Regardez ce reportage de TF1.
Suivez la couverture complète
Le 13H
La guerre est-elle déclarée à Bonifacio ? C’est ce que bon nombre d’habitants et touristes ont cru un instant alors que la ville corse était envahie ce mercredi matin par 500 légionnaires du 2e Régiment Étranger de Parachutistes (REP). Il s’agissait en fait de simulations de combats en conditions réelles qui ont débuté dès potron-minet, surprenant quelques vacancières attablées à une terrasse pour leur petit-déjeuner. L’une d’elles, les mains sur les oreilles, avoue que « c’est impressionnant » dans le reportage du JT de TF1 visible en tête de cet article. Sa voisine ajoute : « Ce matin, dans la chambre, d’un coup, on entend les balles, on se dit qu’est-ce qui se passe ? Est-ce que c’est une simulation ? Est-ce que c’est réel ? Je ne savais pas quoi penser ».
On se dit qu’il y a la guerre et on n’a pas envie d’y être.
On se dit qu’il y a la guerre et on n’a pas envie d’y être.
Un commerçant
Un peu plus loin, des habitants, qui ont accouru sur leur balcon à la suite des bruits d’explosion et des ordres criés, n’en reviennent toujours pas. Qu’ils soient rassurés, les soldats tirent à blanc. Aucun danger donc, même s’il est difficile de ne pas être déstabilisé. Comme cette commerçante qui qualifie cette matinée de « compliquée ». « Entre les sursauts, les tirs et tout, ça fait un peu peur. Ce n’est pas pour tout le monde la guerre, je crois », lâche-t-elle.
Sorti à la hâte de son magasin, un vendeur estime, lui aussi, que « c’est franchement impressionnant » : « On se dit qu’il y a la guerre et on n’a pas envie d’y être ». S’entraîner en conditions réelles au contact de la population, c’est l’une des exigences de ce régime. « Je pense que c’est important qu’ils comprennent ce qu’on fait, qu’ils comprennent pourquoi est-ce qu’on a besoin de manœuvrer sur ces terrains libres parce qu’on a besoin de s’entraîner aujourd’hui sur des scénarios extrêmement réalistes et de faire un entraînement exigeant », explique le colonel Raphaël Oudot de Dainville, chef de corps du 2e REP.
Dans le maquis autour de la ville, les combats ont été tout aussi intenses. Toutefois, les autorités se sont montrées rassurantes sur le caractère inoffensif de cet exercice, mené avec l’appui de la gendarmerie et de la police municipale. De son côté, le régiment a souligné sur Corse Net Infos que des mesures strictes ont été prises pour limiter les nuisances : récupération des douilles, respect des propriétés privées et vigilance à l’égard des élevages et des exploitations agricoles.
En seconde partie de journée, une présentation a été ouverte au public. Les visiteurs ont pu participer à des démonstrations et échanger avec les militaires.
