Les salariés de Naf Naf ont appris, mercredi 21 mai, la demande par leur direction du placement en redressement judiciaire de l’enseigne de mode.
En juin 2024, le repreneur turc Migiboy Tekstil s’était engagé à sauver 90% des emplois et conserver une centaine de boutiques en propre.
Retour à la case départ pour Naf Naf. Moins d’un an après sa reprise par le groupe turc Migiboy Tekstil, l’enseigne de prêt-à-porter replonge dans l’inconnu. La direction de la marque de mode féminine a annoncé, mercredi 21 mai, demander son placement en redressement judiciaire « en vue d’un plan de continuation », selon un document du Conseil économique et social (CSE) consulté par l’AFP.
« Le scénario catastrophe que nous redoutions se répète », a réagi par communiqué la CDFT, alors que le repreneur turc s’était engagé en juin 2024 à sauver 90% des emplois et conserver une centaine de boutiques en propre. À l’époque, la société Migiboy Tekstil, basée à Istanbul, a offert plus de 1,5 million d’euros pour reprendre l’enseigne française.
« Une situation d’incertitude extrême »
Dans son avis du jour, le CSE, convoqué de manière extraordinaire, s’est dit « profondément choqué par la demande de mise en redressement judiciaire, qui intervient moins d’un an après la reprise ». Il a dénoncé une « dissimulation mensongère de la situation réelle de l’entreprise » ces derniers mois de la part de la direction.
« De nouveau, les salariés sont placés dans une situation d’incertitude extrême et voient leur emploi menacé », a déploré la CFDT, selon qui l’enseigne emploie quelque 700 personnes. Pour Naf Naf, fondée en 1973 par les frères Patrick et Gérard Pariente, il s’agit du troisième placement en redressement judiciaire en cinq ans.