Toujours pénalisé par la baisse de son taux de rémunération en février, le livret A a été boudé par les épargnants le mois dernier.
Selon les données publiées jeudi 22 mai par la Caisse des dépôts (CDC), il a signé son pire mois d’avril depuis 2009, avec un déficit de 200 millions d’euros.
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Le Livret A boudé par les épargnants le mois dernier. Ce dernier a signé son pire mois d’avril depuis 2009, selon les données publiées jeudi 22 mai par la Caisse des dépôts (CDC). Les Français ont alors préféré piocher dans leur Livret A plutôt que de le garnir, le montant total des retraits ayant dépassé celui des dépôts de 200 millions d’euros.
Une « décollecte nette » et inédite par son montant depuis 2009, année de la généralisation de la distribution du Livret A à toutes les banques. Seul le mois d’avril 2015 avait déjà vu le Livret A terminer dans le rouge, à -100 millions d’euros.
À l’inverse, les Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) se sont un peu garnis le mois dernier, avec une collecte nette de 310 millions d’euros.
Les Livrets A et les LDDS, deux produits cousins dont seul le plafond diffère, permettent de garder une épargne disponible, mais ils pâtissent de la baisse de leur taux de rémunération de 3% à 2,4%, annoncée mi-janvier et entrée en vigueur le 1er février. Ils souffrent notamment de la concurrence de l’assurance vie, qui avait engrangé des cotisations record en mars.
Pire mois d’avril pour le LEP
Illustration de la désaffection des Français pour ces deux produits d’épargne, sur les quatre premiers mois de l’année, le cumul des montants collectés par les banques pour les deux livrets s’élève à 3,6 milliards d’euros, contre 11,3 milliards d’euros sur la période janvier-avril 2024.
En dépit de ce ralentissement de la collecte, les encours pour ces deux livrets évoluent toujours autour de leurs plus hauts historiques. On compte 444 milliards d’euros pour le Livret A, et 162,7 milliards d’euros pour le LDDS, soit 606,7 milliards d’euros au total, un record. Le Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, a, lui aussi, connu son pire mois d’avril depuis 2009, avec une forte décollecte, de 1,96 milliard d’euros.
