Le rapport « Frères musulmans et islamisme politique en France », remis mercredi 21 mai au président de la République, Emmanuel Macron, et publié vendredi, fait une large place à l’enseignement confessionnel musulman, considéré comme un pilier de l’influence frériste. « Le secteur éducatif apparaît comme la priorité de la branche française, à un degré qui la distingue de ses homologues européens », écrivent les auteurs. Parmi les cinq établissements musulmans bénéficiant d’un contrat avec l’Etat pour tout ou partie de leur effectif, « trois sont affiliés à la Fédération nationale de l’enseignement privé musulman », qui émane des Frères musulmans, peut-on lire.
Parmi eux, le lycée Averroès de Lille, premier établissement privé musulman à avoir bénéficié, en 2008, d’un contrat avec l’Etat – et premier à l’avoir perdu, fin 2023. Au sujet de ce lycée considéré comme la tête de pont de l’islam frériste, le rapport reprend plusieurs éléments fragiles, issus d’une procédure lancée par la préfecture du Nord pour faire annuler le contrat. Cette procédure a été annulée par le tribunal administratif de Lille, le 23 avril 2025. « Tous ces arguments ont été démentis par les faits, par les preuves, s’étonne le proviseur d’Averroès, Eric Dufour, à la lecture du rapport. Mais tout se passe comme si rien ne s’était passé. »
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